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Au 21e siècle, les lacs suisses nous apparaissent comme de vastes étendues d’eau douce où il fait bon se divertir l’été, entre baignades, pratique de la voile ou de la pêche. Nos lacs sont aussi de formidables réservoirs d’eau douce, garantissant notre approvisionnement en eau potable, mais aussi utiles à produire de l’énergie renouvelable ou à arroser nos champs agricoles. La situation unique de la Suisse, au pied des Alpes et du Jura, fait de cette région l’un des plus grands châteaux d’eau d’Europe.

Mais nos lacs ont un secret, enfoui dans leur profondeur. Qui pourrait imaginer qu’ils conservent depuis des millénaires de véritables trésors archéologiques ? Comparés à la mer, les lacs possèdent une caractéristique unique : l’eau douce, combinée aux sédiments comme le sable, agit comme une véritable capsule temporelle, capables de conserver intact des matériaux aussi fragiles que le bois ou toutes autres matières organiques. À partir du moment où un objet est immergé et recouvert par du sable, isolé de l’oxygène et des organismes comme les bactéries, il peut se conserver intact des milliers d’années.

Cet état de conservation exceptionnelle des sites archéologiques immergés a justifié, en 2011, l’inscription des palafittes préhistoriques au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans six pays alpins, dont la Suisse, 111 villages sont aujourd’hui enregistrés sur cet inventaire. Le 25 octobre 2019, La Suisse a ratifié la convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatique rejoignant, ainsi, les 61 autres nations qui se sont engagées depuis 2001 pour l’étude et la préservation de ce patrimoine. La Suisse est devenue le premier pays non maritime à signer cette convention démontrant l’importance accordée chez nous à ce patrimoine.

Ce milieu aquatique a préservé pendant des siècles, voire des millénaires les vestiges archéologiques.  Mais depuis 150 ans, dans la région des Trois-Lacs, l’homme a modifié ce parfait équilibre. Les changements opérés dans la dynamique du lac ont entrainé une érosion importante des haut-fonds qui détruit progressivement toutes les traces laissées par nos ancêtres.

Les auteurs : Fabien Langenegger, archéologue et dendrochronologue de l’Office du Patrimoine et de l’Archéologie du canton de Neuchâtel (OPAN), est en charge de la préservation et de la documentation de ce patrimoine immergé. Fabien Droz est pilote de dirigeable et ses aptitudes de vol lui permettent de réaliser, avec une vue aérienne, la documentation des hauts fonds du lac. Ces prospections aériennes ont livré quantité de découvertes exceptionnelles qui ont pu être ensuite fouillées grâce au soutien de la fondation Octopus et de son président, Julien Pfyffer.

Le livre : L’objectif de ce livre est de faire découvrir au grand public non seulement la méthode suivie pour découvrir les restes immergés de nos lointains ancêtres, mais aussi d’emmener les lecteurs sur cinq découvertes archéologiques d’importance majeure fouillées et étudiées ces dernières années. Que ce soit dans les airs depuis un ballon dirigeable, en plongée dans une eau cristalline à 6°C, ou dans les laboratoires d’analyses du canton, le lecteur va successivement découvrir la longue et patiente quête des détails qui permettent d’identifier ces vestiges archéologiques.


Pour en savoir plus :

Fondation Octopus

www.dendrochronologie.ch

Office du patrimoine et de l’archéologie de Neuchâtel (OPAN), section Archéologie